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Après l'acquisition d'une usine russe, un géant hongrois du matériel ferroviaire condamné à la liquidation

2025-11-06

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Le tribunal métropolitain de Budapest a récemment statué que Ganz-MaVag International Zrt., une entreprise hongroise leader dans le domaine du matériel ferroviaire, ainsi que sa filiale Dunakeszi Járműjavító, devaient officiellement entamer des procédures de liquidation. Cette décision s'appuie sur le fait que les deux entreprises se trouvent dans un état d'insolvabilité grave et sont totalement incapables de reprendre leurs activités normales sans assistance extérieure. La mise en œuvre de cette décision signifie que le pilier central de l'industrie hongroise de fabrication ferroviaire est au bord de l'effondrement.

La crise financière de Ganz-MaVag n'est pas survenue soudainement ; sa cause profonde remonte à 2022. À cette époque, l'entreprise avait acquis l'usine de Dunakeszi auprès de la société russe TransMash-Holding. Cette acquisition, combinée aux lourdes pertes liées au contrat de livraison de wagons de fret en Égypte signé en 2018, a directement provoqué une augmentation continue de la dette de l'entreprise. On estime que la dette impayée de l'entreprise dépasse actuellement 40 milliards de forints hongrois (environ 103 millions de dollars américains). À l'automne 2024, avec la rupture totale de sa chaîne de financement, l'usine de Dunakeszi a cessé entièrement sa production. Auparavant, l'usine assurait également des commandes de rénovation de voitures voyageurs pour les Chemins de fer nationaux hongrois (MÁV), et l'arrêt de la production a directement affecté l'avancement des projets concernés.

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Pour aggraver les choses, en 2024, Ganz-MaVag, conjointement avec le fonds souverain hongrois Corvinus Zrt., prévoyait d'acquérir le constructeur ferroviaire espagnol Talgo pour 620 millions de dollars américains. Cela aurait constitué une opportunité importante pour l'entreprise de renverser sa crise, mais l'accord a été rejeté par le gouvernement espagnol pour des raisons de « préoccupations liées à la sécurité », privant ainsi l'entreprise de cette chance. Il est à noter que Ganz-MaVag compte 673 employés ; elle constitue non seulement la base d'assemblage principale des voitures intermédiaires des rames KISS EMU, mais fournit également depuis longtemps des services de maintenance aux Chemins de fer nationaux hongrois (MÁV). Son ancien propriétaire inclut Kristóf Szalay-Bobrovniczky, le ministre hongrois de la Défense nationale.

Des experts ont averti que l'effondrement de l'usine de Dunakeszi pourrait non seulement gravement endommager le tissu industriel de la Hongrie, mais aussi menacer la stabilité de tout le système de production de wagons-freins du pays. Bien que le gouvernement hongrois ait envisagé précédemment d'apporter un soutien de sauvetage, l'important manque à financer de 40 milliards de forints a finalement poussé le gouvernement à hésiter et à reculer. Actuellement, les liquidateurs étudient deux plans : l'un consiste à vendre l'entreprise dans son ensemble à l'État, l'autre vise à promouvoir le transfert des actifs après faillite. Toutefois, cette dernière option est extrêmement difficile à mettre en œuvre — car les actifs principaux de l'usine sont divers certificats d'homologation, et il faudra au moins une année et demie à une nouvelle entreprise pour obtenir à nouveau ces certifications.

Du point de vue de l'impact industriel, la faillite de Ganz-MaVag a eu un double effet : d'une part, elle a entraîné la perte totale par la Hongrie de sa capacité de fabrication locale d'équipements ferroviaires ; d'autre part, elle a ajouté davantage d'incertitudes à une chaîne d'approvisionnement ferroviaire européenne déjà complexe. La manière de préserver les technologies de base et les emplois clés durant le processus de liquidation est devenue un problème urgent que le gouvernement hongrois doit résoudre.

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